Les femmes qui boivent du café sont moins dépressives
La consommation de café réduit le risque de dépression chez les femmes, selon une nouvelle étude américaine. Mais elle est aussi associée à des habitudes moins positives.
Une femme qui boit quatre tasses de café ou plus par jour présente un risque de dépression 20% inférieur par rapport à celles qui n’en boivent pas. Plus de 50000 femmes américaines ont été suivies pendant dix ans, jusqu’en 2006, pour parvenir à cette conclusion. L’étude de l’équipe dirigée par Michel Lucas, de la de la Harvard School of Public Health, a été publiée ce 26 septembre dans la revue Archives of Internal Medicine.
Comparée à une femme qui ne boit pas plus d’une tasse de café par semaine, une femme buvant deux ou trois tasses par jour voit son risque de dépression diminuer de 15 %, et de 20% pour quatre tasses quotidiennes ou plus (soit plus de 550 mg de caféine dans la journée). Y compris quand les effets de l’âge se font sentir : les sujets de l’étude avaient 63 ans en moyenne quand le suivi a débuté.
Autre constat : la consommation de café décaféiné… ne porte pas à la dépression.
“Peut-être qu’une petite dose de café permet de rester plus actif et de se sentir plus heureux, ce qui pourrait déboucher sur une meilleur santé mentale sur le long terme”, précise le Dr Alberto Ascherio cité par le Los Angeles Times.
Faut-il conseiller aux femmes de boire du café ? Il est bien trop tôt pour s’avancer ainsi, soulignent les scientifiques, qui souhaitent approfondir l’étude. D’autant que, selon de précédentes recherches, les gros buveurs de café, malgré des bénéfices sur les risques d’obésité ou de cholestérol, sont plus souvent portés que les autres à la consommation d’alcool ou de tabac. Ils auraient également un comportement moins sociable, avec une tendance plus faible à s’impliquer dans des activités collectives.
Fabien Maréchal
Photo : SCAE