François Martinezroman et théâtre
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L'Amateur de
thé, roman
(extraits)
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Et j'entrai au Rialto. La salle était vide, à l'exception de Mais où en étais-je ? Ah oui, le Rialto. Pourquoi le Rialto ? « Le patron devait être italien, dis-je à Harold. – Pas à ma connaissance, répondit Harold. – Alors, vous, peut-être ? – Pas que je sache », dit encore Harold. « Le Rialto, pensais-je, pendant ce temps. Oui, le patron devait être italien. De Venise, naturellement. Le Rialto. Le pont de Rialto. » Mais où voulais-je en venir ? « Où voulais-je en venir, Harold ? – A Marie-Jeanne, monsieur », me répondit Harold. Ah oui, Marie-Jeanne. Grands dieux ! Elle était assise, seule, à une table, au milieu de la salle, en avance sur l'heure de notre rendez-vous, et elle me souriait. Il fallait voir comme elle me souriait ! « Etrange sourire, tout de même », pensai-je. Puis : «Qu'est-ce que cela signifie ? Non mais, qu'est-ce que cela signifie ?» « Ainsi, vous venez de l'agence Colibri ? me demanda-t-elle, lorsque je fus assis à sa table. – Oui, répondis-je. – Mais cela fait des années que je n’y ai pas mis les pieds ! » , s’écria-t-elle. |
L'Amateur de thé, |
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